RHN 98/2016 | Call
Organisers: Pablo F. Luna (EHESS-CRH-Erhimor, France/GDRI AAA) and Alejandro Tortolero (UAM, Mexico/GDRI AAA)
11-14 September 2017, Leuven, Belgium
*** Please find the French and the Spanish version below ***
Panel at the Rural History 2017 Conference:
Farming culture and food transfers,
Europe-America, 16th – 20th centuries
Since the beginning of the modern period, Europe has benefited from overseas sailors contributions. Furthermore non-European worlds could also benefit, in an uneven manner, the contributions of European origin. Trade between the modern world-economies – in the words of Braudel –, were characterized by the accelerated transfer of plants, animals, raw materials, fertilizers, knowledge and cultivation or manufacturing techniques, but also workers and capital.
All of these contacts were involved in global agricultural development of the modern world. If the effects of these mutations were often examined for agriculture throughout the Old World, they have been a lesser extent for the New American world, for example. However, since economic and trade relations have been increased between European maritime powers and American worlds, newly discovered, it is clear that the mutually induced transformations have been considerable. And this, both on European agrarian systems on American farming systems – although with different rhythms – including in terms of diets and eating habits.
Corn and potatoes, in particular, were among the symbolic American cultures; European agriculture incorporated them permanently, and we could mention others. It would be useful to review their dissemination, adaptation and consequences they incurred in the light of the new rural history, increasingly open to the whole world. And this, even though we know that some European agricultural systems could be rapidly transformed thanks to these cultures, while others have remained impervious to the introduction of plants and new products, either temporarily or more permanently.
At the same time, American campaigns, especially those of New Spain (later Mexico) and Peru, and probably also those of North America, have had to adapt to in situ cultivation of products to satisfy the consumption of a growing population colonizing. It might be useful to cite, for example, wheat (and other "European" cereals such as rice, barley and rye), sugar cane, vines, olives, cotton, coffee, and even alfalfa.
Far from being marginal, these contributions were made for the New American world of essential elements in the establishment of entirely new agrarian systems. If there had been (fairly quickly) a mix of consumption and diets, there was also, in the medium term, juxtaposition or the symbiosis of indigenous and European farming systems.
The analyses of historians on these processes have now become necessary, indeed essential. And this, including to illuminate the challenges (and solutions) of a contemporary global agriculture, which is soon challenged to feed ten billion people. While land commercial pressures and massive land grabs are also on the agenda across the whole planet.
The organizers of this session of Congress in 2017 Leuven would submit such issues for the consideration of experts from both continents, Europe and America. They would focus on the lesser known aspects of the questions and territories (Europeans and Americans), that have not yet been extensively studied. Papers may examine both the productive changes and technical adaptation than food and stored consequences, demographically and socially.
The proposals – paper title, author (s), contents of the proposal, in 250 words – should be sent to the two organizers of this session:
Pablo F. Luna (pablo.f.-luna@ehess.fr) and Alejandro Tortolero (atv@xanum.uam.mx)
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Transferts culturaux et alimentaires,
Europe-Amérique
16e – 20e siècles
Depuis le début de la période moderne, l’Europe a bénéficié des apports outre-marins multiformes, en même temps que les mondes extra-européens ont pu à leur tour profiter, d’une manière toutefois différentielle, des apports d’origine européenne. Les échanges enregistrés entre les différentes économie-monde modernes de la planète — si nous reprenons la formule braudélienne —, en voie de constitution ou déjà affirmées, se sont caractérisés par le transfert accéléré de plantes, d'animaux, de matières premières, de fertilisants, de connaissances et de techniques culturales ou manufacturières, mais aussi de main d’œuvre et de capitaux.
L’ensemble de ces contacts a intrinsèquement participé au développement agricole global qui a été enregistré. Si les effets de ces mutations ont été souvent examinés pour les agricultures du Vieux continent, ils l’ont été dans une moindre mesure pour les mondes extra-européens, et moins encore, pour le Nouveau monde américain. Pourtant, dans la mesure où les relations économiques et commerciales ont été particulièrement suivies entre les puissances maritimes européennes et les mondes américains, nouvellement découverts, il est évident que les transformations réciproquement induites ont été considérables. Et ceci, tant sur les systèmes agraires européens que sur les systèmes agraires américains — bien qu’avec des rythmes différents —, y compris sur le plan des régimes et des habitudes alimentaires.
Le maïs et la pomme de terre, en particulier, ont fait partie des cultures américaines emblématiques, que l’agriculture européenne a incorporées de façon durable, et nous pourrions en évoquer d'autres. Il serait utile de réexaminer leur diffusion, leur adaptation et les conséquences qu'elles ont entraînées, à la lumière de plus en plus décloisonnée d’une histoire rurale, désormais ouverte sur l’ensemble de la planète. Et cela, même si nous savons que certains systèmes agraires européens ont pu être rapidement transformés grâce à ces cultures, pendant que d’autres ont pu rester imperméables à l’introduction des plantes et de produits nouveaux, soit momentanément soit plus durablement.
De leur côté, les campagnes américaines, spécialement celles de la Nouvelle Espagne et du Pérou, et vraisemblablement aussi celles de l'Amérique du Nord, ont dû s’adapter à la culture in situ des produits visant à satisfaire la consommation d’une population colonisatrice croissante. Il pourrait être utile de citer, par exemple, le blé (et d’autres céréales « européennes » comme le riz, l'orge et le seigle), la canne à sucre, la vigne, les olives, le coton, le café, et même la luzerne. Loin d’être marginaux, ces apports ont constitué pour le Nouveau monde américain des éléments essentiels dans la mise en place de systèmes agraires totalement inédits. S'il a pu s’y produire assez précocement un métissage de consommation et de régimes alimentaires, il y a également eu dans la moyenne durée la juxtaposition, voire la symbiose de systèmes culturaux indigènes et européens.
Les regards croisés des historiens sur ces processus s'avèrent désormais indispensables. Et cela, y compris pour éclairer les enjeux (et les solutions) d'une agriculture mondiale contemporaine, confrontée au défi de nourrir bientôt dix milliards d'habitants. Alors que les pressions commerciales foncières et les accaparements massifs de terres sont également à l'ordre du jour, à l'échelle de la planète toute entière.
Les organisateurs de cette session du Congrès Leuven 2017 voudraient soumettre une telle problématique à la considération des spécialistes des deux continents, l'Europe et l'Amérique. Ils voudraient mettre l’accent sur les aspects les moins connus des questions posées et sur les territoires, européens et américanis, qui n'ont pas encore fait l'objet d'études approfondies. Les communications pourront aborder aussi bien les changements productifs et d’adaptation technique que ceux qui relèvent de la nourriture et des conséquences enregistrées sur le plan démographique et social.
Les propositions — titre de la communication, auteur (s), contenu de la proposition en 250 mots — sont à envoyer aux deux organisateurs de cette session :
Pablo F. Luna (pablo.f.-luna@ehess.fr) et Alejandro Tortolero (atv@xanum.uam.mx)
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Transferencia de alimentos, cultivos y formas de producción.
Europa y América, siglos XVI – XX
Desde el comienzo de la Edad Moderna, el continente europeo sacó beneficio de los aportes ultramarinos a que tuvo acceso, al tiempo que los mundos extraeuropeos pudieron aprovechar, de forma desigual, los aportes europeos. Los intercambios entre las diferentes economías-mundo modernas – retomando la fórmula de Braudel –, se caracterizaron por la transferencia acelerada de plantas, animales, materias primas, fertilizantes, conocimientos y técnicas de cultivo y manufactura, pero tambien de mano de obra y capitales.
El conjunto de tales intercambios participó al crecimiento agrícola global del mundo moderno. Si sus efectos sobre las agriculturas del Viejo Contienente fueron frecuente y detalladamente examinados, no se puede decir lo mismo del mundo extraeuropeo, por ejemplo, del Nuevo Mundo Americano. Sin embargo, en la medida en que aumentaron las relaciones económicas y comerciales entre las potencias marítimas europeas y los mundos americanos – recientemente descubiertos –, es evidente que las transformaciones recíprocas fueron considerables. Tanto para los sistemas agrarios europeos como para los americanos (aunque con ritmos diferentes), incluso a nivel de las costumbres y regímenes alimenticios.
El maíz y la patata forman parte de los cultivos americanos emblemáticos que incorporaron durablemente las agriculturas europeas; podríamos citar otros, incluso para nuestros días. Al respecto, sería útil volver a plantear la cuestión de su difusión, adaptación y las consecuencias engendradas, a la luz cada vez más desconcentrada de la historia rural, abierta desde ahora a la perspectiva y comparación mundiales. Y ello, incluso si ya sabemos que hubo determinados sistemas agrarios europeos que se transformaron rápidamente gracias a estos cultivos americanos, mientras que otros fueron más reticentes a la incorporación de nuevos productos y plantas, ya fuese temporal o más durablemente.
El campo del continente americano, en particular el novohispano y el peruano, y seguramente también el norteamericano, tuvieron que adaptarse al cultivo in situ de productos destinados a satisfacer el consumo de una población colonial creciente. Se podrían citar el trigo (y otros cereales « europeos », como el arroz, la cebada o el centeno), la caña de azúcar, la viña, las aceitunas, el algodón, el café e incluso la alfalfa. Lejos de ser marginales, dichos aportes constituyeron elementos esenciales para el Nuevo Mundo Americano, en la configuración de sistemas agrarios singularmente inéditos. Si hubo rápidamente un mestizaje de consumos y regímenes alimenticios, hubo también (a mediano plazo) la yuxtaposición y hasta la simbiosis de sistemas de cultivo indígenas y europeos.
Los análisis y enfoques recíprocos de los historiadores sobre estos procesos se han vuelto imprescindibles. Incluso para echar luces sobre los desafíos y la búsqueda de soluciones posibles, planteadas a una agricultura mundial contemporánea, que tendrá que alimentar a diez mil millones de habitantes, solamente dentro de unos cuantos años. En momentos en que, también conviene recordarlo, las presiones comerciales sobre la tierra y sus acaparamientos masivos se han reanudado con una muy potente energía por todo el planeta, ahora ya a escala mundial.
Los organizadores de esta sesión del Congreso de Leuven 2017 desearían someter la problemática enunciada a la consideración de los especialistas de ambos continentes, Europa y América. Desearían poner énfasis en los aspectos menos conocidos de las cuestiones planteadas y especialmente sobre espacios y territorios, europeos y americanos, que no han sido incorporados al análisis. Las comunicaciones podrán examinar tanto los cambios productivos y de adaptación técnica como las cuestiones que se relacionan con la alimentación y sus consecuencias a nivel demográfico y social.
Las proposiciones – título, autor(es), contenido en 250 palabras – deben de ser remitidos a los dos organizadores de la sesión:
Pablo F. Luna (pablo.f.-luna@ehess.fr) y Alejandro Tortolero (atv@xanum.uam.mx)