RHN 37/2021 | Call
VertigO. La revue électronique en sciences de l'environnement thematic issue
Coordinators: Carole Barthélémy (Université Aix-Marseille Université, Laboratoire Population Environnement Développement, Marseille), Eve Bureau-Point (CNRS, Centre Norbert Elias, Marseille), Elise Demeulenaere (CNRS, Centre Alexandre Koyré), Dimi Theodore Doudou (Université Alassane Ouattara/CRD/L-SNH), Delphine Thivet (Université de Bordeaux, Centre Emile Durkheim)
Deadline for abstract submissions: 1 April 2021
Call for Articles:
Les mondes agricoles face au problème des pesticides. Pollutions, alternatives et négociations/
The agricultural world and the problem of pesticides. Pollutions, alternatives and negotiations
Résumé
Il s'agit dans ce numéro de VertigO d'interroger les significations concrètes du « problème » des pesticides à l’échelle des agriculteurs et agricultrices, et plus largement au sein du monde agricole. Les contributions proposées pourront s’inscrire dans une démarche compréhensive qui vise à rendre compte des logiques des agriculteurs et agricultrices confrontés au problème des pesticides. Elles pourront aussi prendre en compte l’« agencéité » (Sen, 2000) tant des acteurs sociaux, que de toutes les entités du monde matériel qui les entourent (Latour, 2014). Elles pourront mettre en lumière également les négociations du changement qui se jouent au sein du maillage d’acteurs et d’objets dans lequel ils sont insérés, où circulent des idées, des valeurs, des normes sans cesse renouvelées.
Argumentaire
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pesticides sont devenus la pierre angulaire d’un modèle agricole basé sur l’utilisation croissante d’intrants issus de l’industrie chimique. Majoritairement considérées comme une avancée révolutionnaire pour protéger les cultures, améliorer les rendements agricoles et répondre aux besoins alimentaires d’une population mondiale grandissante, ces substances se sont progressivement diffusées aux quatre coins du monde. Le régime chimique s’impose partout (Jas 2014). Leur marché n’a cessé de croître malgré le développement d’alternatives à la chimie de synthèse entreprises dès les années 1960 (dans le cadre du développement de l’« agriculture biologique [1] » ou de la « lutte intégrée [2] »). Avec la multiplication d’alertes concernant leurs effets incontrôlés (épuisement des sols, perte de biodiversité, résistances aux molécules nécessitant des achats croissants de pesticides, atteintes à la santé humaine, animale et environnementale) et la structuration de collectifs et dispositifs pour y remédier (Jouzel et Prete, 2015), les pesticides se construisent par endroits en « problème public » (Cefaï, 1998) depuis environ deux décennies (Chateauraynaud et Debaz, 2017), malgré des mécanismes d’invisibilisation de certains savoirs préoccupants (Jouzel, 2019). Les modes de production agricole et de consommation alimentaire sont dès lors réinterrogés, dans des formes et à des degrés variables. La question des « alternatives » est posée plus largement pour penser un modèle plus durable, plus respectueux du monde vivant.
À partir des années 1990, en France et plus largement en Europe, la question de l’environnement s’est progressivement substituée à l’impératif de modernisation de l’agriculture (Jollivet, 2009). Les travaux des sociologues de l’agriculture, étudiant ces contextes, se sont penchés sur l’émergence d’une « culture de l’environnement » (Rémy 1998; voir une synthèse bibliographique sur ce thème dans Mundler, 2009), notant parfois un rejet par les agriculteurs des mesures écologiques, suspectées d’être imposées par en haut et de poser de nouvelles contraintes dans un univers déjà fortement contraint. D’autres ont analysé le processus d’intégration croissante d’objectifs environnementaux dans les politiques agricoles (Mormont, 1996; Deverre et Sainte-Marie, 2007), et ont proposé des cadres analytiques pour en évaluer les effets, s’appuyant par exemple sur le modèle de Hill et McRae (1995) distinguant trois stratégies de réduction de l’usage des pesticides impliquant des changements plus ou moins substantiels : l’amélioration de l’efficacité des traitements, le remplacement par des substituts, le redesign complet du modèle agricole (modèle dit « ESR », pour Efficiency, Substitution, Redesign). La question des transformations effectives des pratiques agricoles a suscité beaucoup d’intérêt, et a donné parfois lieu à des analyses dichotomiques un peu trop simples et normatives, opposant ajustements à la marge du modèle industriel (classiquement dénoncé sous le terme de « verdissement ») et réorganisations radicales de la production sur des bases écologiques (« écologisation ») (Mzoughi et Napoléone, 2013). La transition vers un modèle agricole plus écologique a été analysée sous l’angle de la complexité des interactions entre agriculteurs et autres acteurs du milieu rural et agricole occultant parfois le caractère quelque peu téléologique du terme « transition », ainsi que les transformations plus larges qu’occasionne le changement des pratiques (Cardona, 2012; Lamine, 2017). La situation est fort différente dans les pays en développement, où l’intégration croissante des petites paysanneries aux marchés agricoles globaux n’a pas remis en question les pratiques productivistes largement consommatrices d’intrants chimiques, au contraire. Cela n’a pas empêché une prise de conscience des risques liés aux pesticides, et le déploiement de politiques de réduction et de contrôle des pesticides, qui demeurent cependant difficiles à mettre en œuvre tant le marché se développe plus vite et parfois de façon disproportionnée par rapport à la régulation étatique, et par rapport aux rares accompagnements relatifs à l’utilisation de ces substances (Bureau-Point, 2021).
Dans ce numéro thématique, nous souhaitons interroger les significations concrètes du « problème » des pesticides à l’échelle des agriculteurs et agricultrices, et plus largement au sein du monde agricole. Les travaux empiriques en sciences humaines et sociales jouent un rôle important pour accéder aux « textes cachés » des agriculteurs-trices, qui ne livrent pas facilement leurs opinions à découvert (Scott 1992), souvent occultés par le discours dominant de leurs représentants économiques et politiques. Ils permettent une compréhension fine des mécanismes qui concourent aux changements de pratiques, ou au contraire à leur absence. Les contributions proposées pourront ainsi s’inscrire dans une démarche compréhensive qui vise à rendre compte des logiques des agriculteurs et agricultrices confrontés au problème des pesticides. Elles pourront aussi prendre en compte l’« agencéité » (Sen, 2000) tant des acteurs sociaux, que de toutes les entités du monde matériel qui les entourent (Latour, 2014). Elles pourront mettre en lumière également les négociations du changement qui se jouent au sein du maillage d’acteurs et d’objets dans lequel ils sont insérés, où circulent des idées, des valeurs, des normes sans cesse renouvelées. Pour aller plus loin, on pourra s’attacher à comprendre ce que les évolutions de pratiques dans un espace qui touche tant la sphère professionnelle que personnelle entraîne de reconfigurations plus larges. Cette thématique n’est pas nouvelle au sein de la sociologie rurale : le changement social lié à l’évolution des pratiques agricoles est en effet une composante essentielle de ce champ de recherche, notamment depuis les travaux d’Henri Mendras (1992), Jean-Paul Darré et ses co-auteurs concernant les aspects techniques et de mise en réseau des savoirs (Darré, Le Guen, et Lemery 1989) ou Pierre Alphandéry et Jean-Paul Billaud pour les questions environnementales (Alphandéry et Billaud, 2009). Elle se trouve réactualisée à travers la problématique des pesticides, avec plusieurs spécificités : il ne s’agit pas ici d’un changement impulsé par l’adoption d’une innovation technique, mais plutôt par son retrait (Goulet et Vinck, 2012), ce qui suppose une série de détachements. Par ailleurs, les pesticides font de plus en plus l’objet d’une opération de requalification, qui les fait passer du statut d’agent de la modernisation agricole à celui de polluant voire d’agent toxique pour ceux qui les manipulent et les consomment : présents depuis longtemps dans le quotidien des agriculteurs et de ce fait, banalisés, mais associés de manière croissante au danger d’empoisonnement, ils portent par conséquent une certaine ambivalence. Cette dernière se décline sur les agriculteurs, qui passent successivement du statut de nourriciers, au statut de pollueurs, et parfois, de victimes de pesticides (Jouzel et Prete, 2015). Enfin, les risques associés aux pesticides sont liés à des pollutions diffuses; il subsiste en outre des incertitudes scientifiques fortes quant à leurs effets (effets des faibles doses, effets cocktails, risques liés aux expositions multiples sur la longue durée…); ils sont invisibles à l’œil nu : le changement des pratiques doit dès lors passer par la production de connaissances nouvelles, parfois localisées, ainsi que des dispositifs de mise en visibilité.
Ce numéro envisage d’illustrer de manière large et empirique la variabilité des discours, des affects, des imaginaires associés aux expériences des pesticides, dans des contextes diversement marqués par des incitations voire des injonctions au changement. Les agriculteurs, et ceux qui les côtoient dans la sphère personnelle ou professionnelle (famille, riverains, consommateurs, conseillers agricoles, commerciaux, chercheurs) adaptent leurs discours et leurs pratiques en tenant compte des impératifs règlementaires, économiques, écologiques et sanitaires. Les contributions attendues dans ce numéro illustreront les jeux d’acteurs, les superpositions de contraintes et de savoirs, les conflits de valeurs qui nourrissent ou minimisent le problème des pesticides. Si certains pays optent pour des actes politiques forts, en interdisant par exemple le glyphosate, comment cela se traduit-il en pratiques chez les agriculteurs-trices ? Alors que les politiques de réduction des pesticides sont bien souvent en échec et illustrent des changements lents (Guichard et al., 2017; Lamine, 2017), les contributions de ce numéro viendront questionner le changement entre négociations, conflits et compromis dans divers domaines (viticulture, agriculture urbaine…), différents contextes (Europe, Asie, Afrique…) et de fait, à partir de différentes orientations théoriques des sciences humaines et sociales. Ce numéro thématique mettra aussi l’accent sur les micro-transformations, peu visibles, qui se produisent à l’échelle locale des agriculteurs et agricultrices, qui même s’ils-elles ne permettent pas d’infléchir les tendances, initient des reconfigurations. En effet, des transformations fines et profondes émergent à des échelles circonstanciées qui échappent aux logiques d’évaluation quantitatives et normées, et les sciences humaines et sociales jouent un rôle important à ce niveau pour les mettre en lumière.
Une autre réflexion sera centrale aux contributions de ce numéro : celle de l’articulation entre sciences humaines et sociales (SHS) et société. Dans la suite de travaux qui se sont penchés sur l’impact des sciences dans les mondes agricoles (Hervieu et Hubert, 2009), les contributions pourront aborder le rôle spécifique des SHS, ainsi que les rapports entre ces disciplines et le politique. De quelle manière les chercheur.se.s en sciences humaines et sociales. De quelle manière les chercheur.se.s en sciences humaines et sociales, lorsqu’ils-elles rendent compte des modes d’existence des pesticides au sein des mondes agricoles, participent-ils-elles à la mise en visibilité du problème des pesticides, voire à la production de pistes de résolution ? Entre des démarches en accompagnement des politiques publiques et des démarches militantes dénonçant l’agrochimie capitaliste et ses relais, on trouve une diversité de figures [3].
Recherche fondamentale, recherche-action (Learn et al., 2000), recherches participatives, collaborations art-science, sont autant de formats de recherche pouvant être animés par le souci d’optimiser l’impact dans la société. Ce numéro souhaite ainsi rendre compte d’une diversité de postures méthodologiques et épistémologiques qui facilitent plus ou moins le passage en politique des savoirs en SHS sur les pesticides.
Échéancier
- 1er avril 2021 : Date limite pour l’envoi d’une proposition d’article comprenant un titre et un résumé de 600 mots maximum.
- 1er mai 2021 : avis aux auteurs quant à l’acceptation ou au refus de leur proposition.
- 1er juillet 2021 : date limite pour l’envoi d’un texte complet respectant les conditions éditoriales précisées sur le site de la revue à l’adresse suivante : http://vertigo.revues.org
- Évaluation du texte par un comité de lecture – réponse définitive de la revue au plus tard fin novembre 2021 avec grille d’évaluation des évaluateurs.
- Novembre– décembre 2021 : réception des textes révisés.
- Décembre 2021 : mise en ligne du numéro.
Sauf pour les dates du 1er avril et du 1er juillet, l’échéancier est fourni à titre indicatif.
Soumission des propositions
Les propositions et manuscrits (avec résumé, texte complet, figures, tables et bibliographie) doivent être soumis par courrier électronique à Jessica Onitsoa Andriamasinoro (rédactrice en chef adjointe [VertigO]) à l’adresse courriel suivante : redacteur.adjoint@editionsvertigo.org
La soumission doit être bien identifiée au nom du dossier : « Les mondes agricoles face au problème des pesticides. Pollutions, alternatives et négociations ».
Pour soumettre un texte, prière de consulter les politiques de publication de la revue disponibles à l’adresse suivante : http://vertigo.revues.org
Lors de la soumission, les auteurs devront fournir les noms et les coordonnées de trois réviseurs potentiels pour leur article. L’équipe éditoriale se réserve le droit de choisir ou non les réviseurs proposés.
Vous pouvez aussi nous faire parvenir en tout temps des propositions de textes pour les différentes sections de la revue. La revue accepte la soumission de textes scientifiques en tout temps.
Bibliographie
Alphandéry, P., J-P Billaud, 2009, Retour sur la sociologie rurale. Introduction, Études rurales, no 183, pp. 9-22.
Besson, Y., 2007, Histoire de l’agriculture biologique : une introduction aux fondateurs, Sir Albert Howard, Rudolf Steiner, le couple Müller et Hans Peter Rusch, Masanobu Fukuoka, Thèse UTT Troyes.
Blanc, G., E. Demeulenaere et W. Feuerhahn, 2017, Humanités environnementales : enquêtes et contre-enquêtes. Paris : Publications de la Sorbonne.
Bureau-Point, E., 2021, Pesticides et récits de crise dans le monde paysan cambodgien. Anthropologie & Santé, n° 22.
Cardona, A., 2012, L’agriculture à l’épreuve de l’écologisation : éléments pour une sociologie des transitions These de doctorat, Paris, EHESS.
Chateauraynaud, F., J. Debaz, 2017, Aux bords de l’irréversible : Sociologie pragmatique des transformations.Editions Pétra, 646 p.
Cefaï, D.,1996, La construction des problèmes publics. Définitions de situations dans des arènes publiques, Réseaux 14 (75), pp. 43–66.
Darré, J.-P., R. Le Guen et B. Lemery, 1989, Changement technique et structure professionnelle locale en agriculture ». Économie rurale 192 (1), pp. 115-22.
Deverre, C, C. de Sainte Marie, 2009, L’écologisation de la politique agricole européenne. Verdissement ou refondation des systèmes agro-alimentaires ?, Revue d’Etudes en Agriculture et Environnement 4 (89), pp. 83-104.
Ferron, P., 1999, La lutte biologique : définition, concept et stratégie, Les dossiers de l’environnement, no 19.
Goulet, F., D. Vinck. 2012, L’innovation par retrait. Contribution à une sociologie du détachement, Revue française de sociologie 53 (2), pp. 195–224.
Guichard, L., F. Dedieu, M-H Jeuffroy, J-M Meynard, R Reau et I. Savini, 2017, Le plan Ecophyto de réduction d’usage des pesticides en France : décryptage d’un échec et raisons d’espérer, Cahiers agricultures 26 (1).
Hervieu, B., H. Bernard, 2009, Sciences en campagne, Regards croisés, passés et à venir, La Tour d'Aygues : l'Aube.
Hill, S.B., R.J. McRae, 1996, Conceptual Framework for the Transition from Conventional to Sustainable Agriculture, Journal of Sustainable Agriculture 7 (1), pp. 81–87.
Jas, N., 2014, Gouverner les substances chimiques dangereuses dans les espaces internationaux, dans : Le gouvernement des technosciences. Paris : La Découverte.
Jollivet, M., 2009, Paysans, capitalisme, environnement : le fil de l’histoire des années 50 à aujourd’hui, in B. Hervieu et B. Hubert eds., Sciences en campagne. Regards croisés, passés et à venir. La Tour d’Aigues, L’Aube, pp. 33-54.
Jouzel, J.-N., 2019, Pesticides. Comment ignorer ce que l'on sait. Paris : Presses de SciencesPo.
Jouzel, J.-N., G. Prete, 2015, Mettre en mouvement les agriculteurs victimes des pesticides. Émergence et évolution d’une coalition improbable, Politix 111 (3), pp. 175–196.
Leroux, B., 2015, L’émergence de l’agriculture biologique en France : 1950-1990, Pour227(3), pp. 59-66.
Lamine, C., 2017, La fabrique sociale de l’écologisation de l’agriculture, Editions La Discussion, 225 p.
Latour, B., 2014, Agency at the time of the anthropocene, New Literary History vol. 45, pp. 1-18.
Learn, M. Cerf, D. Gibbon, B. Hubert, R. Ison, J. Jiggins, M. Paine, J. Proost et N. Röling (dir.), 2000, Cow Up a Tree : Knowing and Learning for Change in Agriculture. Case Studies from Industrialised Countries. Editions Quae, 500 p.
Mendras, H., 1992, La fin des paysans ; suivi d’une réflexion sur la fin des paysans vingt ans après. Actes Sud.
Mormont, M., 1996, Agriculture et environnement : pour une sociologie des dispositifs, Économie rurale 236 (1), pp. 28-36.
Mzoughi, N, C. Napoléone, 2013, Introduction. L’écologisation, une voie pour reconditionner les modèles agricoles et dépasser leur simple évolution incrémentale, Natures Sciences Sociétés, Dossier « Écologisation des politiques publiques et des pratiques agricoles » 21, pp. 161-65.
Mundler, P., 2009, Relation agriculture-environnement, Lyon, Études Vivea, ISARA, 24 p.
Rémy, J., 1998, Quelle(s) culture(s) de l’environnement ?, Ruralia. Sciences sociales et mondes ruraux contemporains, 2.
Scott, J C., 1992, Domination & the Arts of Resistance – Hidden Transcripts, Reprint, New Haven : Yale University Press.
Sen, A., 2000, Repenser l’inégalité, Seuil, Paris.
Notes
[1] L’agriculture biologique désigne, par opposition à l’agriculture conventionnelle, un ensemble de pratiques agricoles excluant l’utilisation de produits issus de la chimie de synthèse (Besson, 2007; Leroux, 2015).
[2] « Système de gestion des populations d’organismes nuisibles, en fonction de critères économiques, par l’intégration et non la juxtaposition de toutes les techniques connues aux facteurs naturels de régulation » (Ferron, 1999).
[3] La tension entre accompagnement des politiques publiques et critique radicale se retrouve de façon transversale dans divers dossiers travaillés dans les études environnementales (voir Blanc et al. 2017: introduction).
Website: VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement
Source: https://calenda.org/846815